Eric Perrin-Saminadayar (né en 1969) est ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure (1989) et agrégé d’Histoire (1992). Il a soutenu une thèse de Doctorat à l’université de Toulouse (1996), puis une HDR à l’Université Paris IV-Sorbonne (2009) et a été maître de conférences en Histoire grecque à l’Université Jean-Monnet de Saint-Etienne (1997-2010). Depuis 2010, il est professeur d’Histoire et épigraphie grecque et romaine à l’Université Paul-Valéry de Montpellier, où il dirige le Département d’Histoire. Il est membre du laboratoire CRISES (EA 4424) qu’il représente au sein du LabEx.
Athènes hellénistique et impériale constitue l’objet principal de ses travaux de recherche passés et en cours ; ceux-ci sont organisés autour de trois grands axes.
La société athénienne aux époques hellénistique et impériale : éducation et culture. C’est d’abord à travers le prisme de la culture, de l’art et de l’éducation, qui jouèrent toujours un rôle essentiel à Athènes, qu’il a d’abord choisi d’étudier la cité à travers une vaste enquête prosopographique : tous ceux qui, intellectuels ou artistes célèbres, mais aussi étudiants ou curieux, affluaient dans la cité à l’époque hellénistique où ils rejoignaient des Athéniens, déjà très impliqués dans les écoles philosophiques, les associations de professionnels du théâtre ou les institutions culturelles de la cité, comme l’éphébie, ont été passés au crible ; l’enquête a ensuite été étendue à l’époque impériale, pour vérifier si les problématiques définies pour la période précédente étaient aussi opérantes sous l’Empire.
Athènes face aux grandes puissances ; rois et cité. Il s’agit d’étudier dont, confrontée à de grandes puissances, la cité athénienne fut amenée à jouer de son passé et de sa réputation en attirant les princes chez elle et en profitant de la fascination qu’elle pouvait exercer sur eux. À travers le nombre exceptionnel de princes, rois ou empereurs qui, d’Alexandre le Grand aux Sévères, firent le voyage d’Athènes, c’est l’ensemble des relations complexes que la cité a pu avoir avec le monde hellénistique, puis le pouvoir impérial, qu’il s’agit d’interroger.
Étude et édition d’inscriptions. Ces recherches sur les inscriptions ont eu lieu et se poursuivent dans le cadre de réseaux et grands projets internationaux, qu’il s’agisse de la rédaction du volume annuel de L’Année épigraphique, ou du programme, patronné par la Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften, de publication de la troisième édition des Inscriptiones Graecae, pour lequel le volume des décrets athéniens de la période 166-88 a. C. lui a été confié.
À côté de ces travaux, Eric Perrin-Saminadayar anime deux programmes de recherche : au sein de la MSH-M, avec le soutien du LabEx, il dirige avec Réjane Roure, un programme sur le Multiliguisme dans la Méditerranée antique ; dans le cadre de l’ANR franco-allemande EIKON-La vie des portraits grecs, il a en charge la responsabilité des programmes épigraphiques.
Publications et travaux en cours :
http://www.perrin-saminadayar.fr/
Encadrement de thèses en cours :
• Marita BIANAY, Titus Pomponius Atticus et ses amis : études sur une politique de l’ombre au temps de César.
• Maria BIANCO, Les relations entre Grecs et Phéniciens à travers la documentation épigraphique, thèse en co-direction avec Corinne Bonnet (Toulouse-II, IUF)].
• Méryl DUCROS, Les gladiateurs dans l’Orient Grec : représentations et statut social