Anissa Guedda est actuellement doctorante à l’École doctorale 60 (Territoires, Temps, Sociétés et Développement). Diplômée d'un Master en Archéologie des Mondes Anciens de l’Université Paul-Valéry, elle prépare un projet de recherche de doctorat intitulé « La mise en place des lieux de culte de type italique et l’adoption des pratiques rituelles et des divinités en Gaule du Sud (121 av. J.-C. – 14 apr. J.- C.) », sous la direction de Sandrine Agusta-Boularot (UMR 5140 - ASM). Ce sujet de thèse propose une réflexion sur les contacts de cultures sur une période précise ; le premier siècle qui suit la conquête romaine et durant lequel se place ce que l’on appelle couramment la « romanisation ». Les Gaulois avaient une culture qui leur était propre, des rites et des pratiques qui nous sont de mieux en mieux connus. Or on assiste dans le courant du Ier s. avant n. è. à la mise en place de cultes de type italique et à l’adoption des rites et des divinités de la religion romaine. Comment cette nouvelle religion, et ces nouvelles pratiques ont elle été mises en place ? Les Gaulois optent-ils eux-mêmes pour ces nouveaux cultes, avec leurs édifices et les divinités qui leur étaient associées ? Ou bien leur sont-ils imposés par les Romains ? Anissa Guedda tente ainsi de saisir tous les signes de la mise en place des lieux de culte de type italique (temples sur podium, enclos cultuels, autels...), l’adoption des divinités italiques et leur adaptation aux communautés indigènes, et l’importation des pratiques cultuelles qui vont de pair (autels, dédicaces aux dieux de type ex- votos, etc...).
Le sujet de thèse s’intègre aussi au programme scientifique de l’axe 1 du LabEx ARCHIMEDE ; « Lieux de culte en Gaule du Sud (IIe s. av. J.-C. – Ve s. ap. J.-C.) dirigé par Sandrine Agusta-Boularot.