Guénaëlle BONY : DYLITAG. Responsable scientifique du projet : MCF Benoît DEVILLERS.

Ce contrat est inscrit dans le projet pluridisciplinaire DYLITAG a pour objectif de croiser les données issues de la riche documentation archéologique de l’Agathois avec des archives sédimentaires naturelles ou géoarchéologiques encore inédites. Le projet a pour objectif d’identifier et caractériser les transformations biophysiques et paléogéographiques fluvio-littorales de ce territoire, les contextes environnementaux successifs des habitats et d’évaluer la nature et la place du paramètre sociétal et économique en regard des autres facteurs dans les évolutions observées. Ce projet étudiera en priorité les ruptures géomorphologiques qui ont de profondes implications historiques mais aussi les régulations successives apportées par les sociétés dans la maîtrise de leur environnement. Le projet DYLITAG s’organise en différents chantiers localisés autour d’Agde qui permettent de couvrir le territoire de la basse vallée de l’Hérault et l’Agathois afin de comprendre son évolution. Le projet, qui a débuté en mars 2013, est soutenu par le LabEx, financièrement et par l’attribution d’un contrat post-doc LabEx (Dr Guénaëlle Bony).

 

Silvia EINAUDI : La Thèbes des morts. Responsable scientifique du projet : DR Annie GASSE.

Si la Thèbes des rois et des dieux est assez bien connue, le rôle de cette grande capitale dans le domaine de la réflexion funéraire est encore trop souvent négligé. Le projet MouTh a pour ambition d’étudier sous cet angle une documentation encore mal exploitée. En effet, tant les recueils funéraires que des textes qualifiés de littéraires révèlent un dynamisme créateur et une originalité remarquables chez les penseurs thébains des quinze derniers siècles de l’histoire pharaonique. La confrontation de ces textes avec le matériel des sépultures tardives – textes pariétaux, papyrus et bandelettes notamment - doit largement renouveler notre connaissance des réflexions égyptiennes sur l’au-delà et replacer Thèbes au centre des recherches actuelles sur les croyances et pratiques funéraires de l’Égypte antique.
Le projet, qui a débuté en 2014, est soutenu par le LabEx, financièrement et par l’attribution d’un contrat post-doc (Dr Silvia Einaudi).
Le projet MouTh s’est fixé pour objectifs d’étudier précisément une documentation très « ciblée ». Le premier axe, centré sur la documentation thébaine du Nouvel Empire, a été en grande partie consacré à l’étude d’une partie des ostraca littéraires de Deir el-Medina en relation avec les croyances et pratiques funéraires. Le second axe, réservé à l’étude des textes funéraires issus des tombes tardives de Thèbes, a été orienté sur la fouille de la TT 33, monument funéraire majeur de la nécropole thébaine. S’y est ajoutée l’étude de papyrus funéraires thébains et de bandelettes de momie inscrites.
Les résultats obtenus ont fait l’objet de communications dans des colloques internationaux et de publications, en particulier des articles de revues internationales : 1) Ostraca littéraires de Deir el-Medina : un volume de publication est en préparation, réservant un chapitre aux pièces de contenu religieux et plus particulièrement funéraire ; 2) plusieurs articles ont été consacrés aux textes funéraires des tombes tardives, mettant en valeur des passages encore mal connus de certains textes, ainsi que l’organisation du culte funéraire à travers les textes des tombes tardives ; 3) une monographie consacrée à la TT 37 est prête pour l’édition ; 4) Papyrus et bandelettes de momie issus des tombes thébaines tardives ont été tout particulièrement étudiés. Les diverses publications montrent à l’évidence l’originalité des penseurs thébains pendant le dernier millénaire de l’histoire pharaonique, notamment leur fort attachement à la religion osirienne, point jusqu’ici méconnu.