2015

 

Quand naissent les dieux : fondation des sanctuaires antiques. Motivations, agents, lieux
Sandrine AGUSTA-BOULAROT – EFR, Rome – du 17 au 20 Juin 2015 – 26 communications

Les procédures juridiques, mal décrites par les textes, ne suffisent pas à rendre compte de l’acte exceptionnel que constituait la fondation d’un sanctuaire. Depuis longtemps rassemblées, largement commentées, ces données peinent à rendre compte de la diversité des situations rencontrées en fouilles. Les données archéologiques récentes montrent en effet des processus variés qui touchent tout autant la religion que l’organisation humaine, la vie politique et économique des communautés ou la perception des territoires. La fondation d’un lieu de culte était d’abord un acte exceptionnel qui mettait en oeuvre un écheveau complexe de motivations et d’agents divers tout autant que de relations choisies dans le paysage, avec les habitats et les territoires puisqu’il s’agissait au premier chef d’installer un dieu dans un lieu propice. Ce colloque a donc pour but de renouveler le sujet choisi en abordant de façon détaillée et précise toute une série de dossiers qui font la part belle aux données archéologiques et épigraphiques. C’est grâce à ces données de fouilles récentes que les sources juridiques et littéraires pourront être interrogées à frais nouveaux.


5e Séminaire d’études ptolémaïques
Ivan GUERMEUR (Org.) – Université Paul Valéry Montpellier III – du 07 au 09 Septembre 2015 – 24 communications

Le Séminaire d’études ptolémaïques (Ptolemäische Sommerschule) est un colloque international qui est organisé à un rythme régulier dans différents centres européens pour réunir les spécialistes des textes rédigés en écriture hiéroglyphique d’époque ptolémaïque. Il a été organisé pour la première fois par Christian Leitz de l’université de Tü bingen à Freudenstadt en 2005, puis à Aussois en 2007 par Laurent Coulon et Ivan Guermeur avec le soutien de l’équipe HiSoMA, à Freudenstadt à nouveau en 2009 par Chr. Leitz et enfin en 2011 à Oostduinkerke (Belgique) par R. Preys (Univ. Leuven). Pour la cinquième édition prévue en 2015, les équipes françaises de Montpellier et de Lyon (I. Guermeur / L Coulon), à la longue et prestigieuse tradition dans le domaine des études ptolémaïques, ont uni leurs forces pour l’organisation de l’événement.


Production d’huile et d’amphores oléicoles dans le bassin du Guadalquivir (Espagne) à l’époque romaine
Stéphane MAUNÉ (Org.) – Casa de Velazquez, Madrid – 29 et 30 Octobre 2015 – 21 communications

Entre 2013 et 2015, un programme de recherches du LabEx ARCHIMEDE a été consacré à l’économie rurale de la vallée du Genil à l›époque romaine à travers l’étude des ateliers d’amphores à huile. Des prospections pédestres ont concerné une trentaine d’ateliers pour lesquels on dispose désormais d’une riche documentation, issue d’un protocole d’étude homogène. Plus de 800 timbres ont été collectés et complètent les études antérieures dont la dernière en date est celle de P. Berni en 2008. Une production insoupçonnée et importante de Dr. 23 a également été mise en évidence qui montre la vitalité économique de cette zone à la fin de l’Antiquité. Par ailleurs, la fouille d’un atelier témoin à Las Délicias (Ecija) a également permis de réunir une riche documentation. La production d’huile au sein de l’atelier au IIIe s. a constitué l’un des apports majeurs de cette opération. Les prélèvements anthracologiques et carpologiques montrent quant à eux le recours aux grignons d’olive comme combustible pour les fours et l’on en sait désormais un peu plus sur les conditions de production d’amphores entre le milieu du Ier s. et le troisième quart du IIIe s.
L’organisation à Madrid, à la Casa de Velázquez, d’une table-ronde internationale consacrée à la présentation de ces résultats vient clore ce programme et permettra de confronter ses résultats à d’autres recherches, réalisées par des équipes travaillant en Espagne, en France, en Allemagne et en Croatie. L’un des objectifs de cette rencontre est également de donner l’opportunité à de tout jeunes chercheurs de présenter leur travail en cours à des spécialistes de renom.


Trophées et monuments de victoire romains
Martin GALINIER (Org.) – Université de Perpignan Via Domitia – du 21 au 23 Octobre 2015 – 21 communications


Le Multilinguisme dans la Méditerranée antique
Éric PERRIN-SAMINADAYAR (Org.) – Université Paul Valéry Montpellier III – 5 et 6 Novembre 2015 – 13 communications

La pluralité des langues est une réalité qui a imprimé son empreinte dans de nombreuses sociétés, et qui s’exprime évidemment de façon particulièrement forte lorsqu’il s’agit de cultures différentes qui entrent en contact. Les mondes antiques recèlent toutes sortes de situation de bilinguisme ou de multilinguisme, provoquées en particulier par les mouvements grecs dans toute la Méditerranée – en Egypte, en Italie, en France, en Espagne – puis par la diffusion du latin dans l’ensemble des provinces de l’Empire romain. Le colloque viendra clore un programme de 2 ans sur ce sujet. Il portera sur une période chronologique s’étendant globalement du VIe siècle avant J.-C. aux premiers siècles ap. J.-C. et aborde plusieurs thématiques : la question des interprètes, la question des traducteurs et des traductions, le statut social des locuteurs bilingues ou multilingues ; des communications pourront également concerner l’onomastique et la question de la traduction ou de la transcription des noms, noms de personnes mais aussi noms de lieux, de peuples, de divinités. Plus largement, ce colloque entend participer à l’étude et à la caractérisation des interactions culturelles qui ont pu se développer entre des populations immigrantes, hellènes en particulier, puis romaines, et des communautés locales, à travers les exemples de la Gaule méridionale, du monde ibérique, de l’Italie, de l’Égypte, de la Grèce et du monde phénicien. Les situations politiques et économiques de ces « domaines » sont très distinctes, et on cherchera à déterminer dans quelle mesure une population allogène de culture grecque ou de culture romaine, issue d’une conquête militaire ou non, a pu s’intégrer au sein de populations autochtones et quelles conséquences cette présence a pu avoir sur l’histoire de ces sociétés ; comment à travers les prismes du multilinguisme et de l’onomastique, on peut percevoir et définir les influences mutuelles de ces communautés en contact. L’objectif final consiste également à mieux comprendre les rapports qui ont pu être établis entre des élites locales et un pouvoir étranger.