F. Bigot, S. Corbeel, A. Schmitt, collab. L. Long, D. Djaoui, "Mise en évidence de cinq ateliers inédits d’amphores gauloises dans la région d’Arles", Archéosciences 41-1, 2017, p. 83-99

 

 

Résumé :

Les recherches archéologiques et les analyses physico-chimiques conduites sur les amphores gauloises ces trente dernières années ont démontré le rôle important d’Arles et de la basse vallée du Rhône dans le commerce des amphores vinaires de Narbonnaise durant le Haut-Empire. De plus, plusieurs indices archéologiques (concentration d’amphores, terres cuites architecturales surcuites…) permettent de supposer l’existence d’un atelier péri-urbain dans cette agglomération portuaire, bien qu’aucun four n’ait encore été fouillé. Pour tester cette hypothèse, 76 amphores, issues des dépotoirs du Rhône et urbains, ont été analysées par fluorescence X. Puis, leur composition chimique a été comparée à celle des ateliers de Narbonnaise, étudiés au laboratoire de céramologie de Lyon (UMR5138, ARAR). Les résultats ont mis en évidence la possibilité de l’existence de cinq nouveaux ateliers localisés à Arles et/ou dans sa région. Ces derniers ont produits des amphores Gauloise 4 et Gauloise 5 entre la fin du ier siècle apr. J.-C. et le iiie siècle apr. J.-C.